Ce coup de gueule concerne les logements et restaurants à l’intérieur du fort de Jaisalmer.
« Résider dans le fort, n’est plus une option à considérer. En effet, la surfréquentation du lieu entraîne une consommation d’eau excessive qui en fragilise la structure. Lonely Planet a choisi de ne citer aucun hôtel ou restaurant établi dans l’enceinte du fort. Nous encourageons les touristes à opter pour ce choix éthique. » dixit le Lonely Planet.
Quelle éthique ? Pourquoi ces propos, alors que 2 pages plus loin, LP met en avant l’adresse d’un hôtel de catégorie supérieure : « Construit dans les remparts du fort, cet hôtel offre... » pour la maudite somme de 140 US$ !!!
Cette petite contradiction, nous ne nous en étions pas rendu compte (et pour cause, nous ne résidons jamais dans des établissements de ce genre !!)... Nous avons suivi les conseils du LP et opter pour un hôtel à l’extérieur du fort.
Alors que nous errions dans les ruelles du fort, Olivier remarque l’enseigne d’une guest house ; à côté du nom de l’établissement figure : “recomanded by Lonely Planet”.
Emma proteste : “ Publicité mensongère ! Le LP déconseille de dormir ou manger dans le fort !”
Le propriétaire est la porte de sa guest house, et sans parler un mot de français, comprend le sujet de notre conversation...
Il nous aborde en nous disant qu’il est dans l’édition précédente et que c’est faux : une adresse haute gamme à l’intérieur des remparts figure dans notre guide... GLOUPS ! Nous sentons le goût amer de la trahison (n’oubliez pas que ces guides sont de vrais mantras pour nous...) !
Il ajoute que l’un des contributeurs du guide a des intérêts dans l’hôtel cité... ce sont ses dires, nous n’avons aucune preuve...
Par contre, ses arguments pour défendre ses intérêts à lui sont intéressants... Pour lui, une vieille maison inhabitée (donc laissée à l’abandon) va vite décrépir... c’est vrai !!
Le LP met en avant le nombre de personnes vivant dans le fort (en particulier en haute saison touristique) comme étant à l’origine de son affaissement (consommation excessive d’eau avec une mauvaise évacuation des eaux usées etc.). Le Mr répond que c’est justement grâce au tourisme que les habitants du fort entretiennent leurs maisons... c’est donc le chat qui se mord la queue !
Grâce à cette rencontre, nous avons vraiment pris conscience des répercussions de nos guides... Ils peuvent faire le bonheur comme le malheur des populations locales !
Dans la situation de Jaisalmer, beaucoup d’établissements ont été contraints de mettre la clé sous la porte (plus de touristes... vous savez nous sommes comme des moutons !) et notre Mr, qui se bat avec d’autres pour défendre ses intérêts va connaître au minimum 2 ans de galères (réédition des ouvrages tous les 2 ans) jusqu’à ce que le LP revienne sur son opinion...
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