dimanche 4 mai 2008

Sur les rives du Gange ... à Varanasi

Notre arrivée à Varanasi fut quelque peu éprouvante... il nous fallut nous "battre" contre une horde terriblement arnaqueuse de conducteurs de taxi et autres rickshaw ! Notre objectif : une course à prix "raisonnable" pour rejoindre notre hôtel situé à quelques 7 kms, de l'autre côté de la cité. Mais qu'est ce qu'un prix raisonnable lorsqu'on a aucune idée du prix de la course ?
Nous nous sommes fiés à notre instinct et avons procédé par élimination... ceux qui nous assuraient que notre hôtel était à 20 kms et qu'il était complet (alors que, sur les conseils de Jatin, nous avions appelé pour réserver la veille...) reçurent un NON catégorique !

Les nerfs à fleur de peau, nous sommes finalement arrivés à bon port, en rickshaw, après un arrêt pour vérifier la pression des pneus, incident qui parut quelque peu incongru à nos cerveaux lessivés par une nuit dans le train !!!
L'hôtel sur lequel nous avions jeté notre dévolu n'avait, pour une fois, pas été pioché au hasard de la catégorie bon marché de notre guide... il possédait la clim' et, le must pour Kenzo, une piscine ! Vu les fortes chaleurs du moment, nous avons opté pour des visites matin et soir ; l'après midi étant consacré au repos et au barbotage dans la piscine... un peu de réconfort après nos 15 jours de folie sous 50 degrés.

Varanasi, anciennement Bénares, est la ville la plus empreinte de spiritualité du pays, elle constitue le coeur de l'univers hindou, un lieu de passage entre les mondes physique et spirituel.
Elle est située sur les rives du Gange, le fleuve sacré de l'Inde, dans lequel les pélerins viennent laver leurs péchés (et leur crasse... des échantillons prélevés révèlent que l'eau contient 1,5 millions de bactéries / 100 ml, contre les inférieurs à 500 tolérables...) ou procéder à la crémation de leurs proches. A ce propos, on dit que le feu (des crémations) ne se serait pas éteint depuis plus de 1000 ans. Pousser son dernier soupir à Varanasi permettrait d'atteindre le moshka (la libération du cycle des incarnations).
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Petites données morbides : il faut 300 kgs de bois et 3 heures pour brûler un corps... une partie des cendres est déversée dans l'eau du Gange (celle-là même où les pélerins se baignent) ; selon la caste à laquelle appartiennent les défunts, leur lieu de crémation varie - en haut sur la terrasse d'un bâtiment... les riches, et en bas, le long du fleuve... les pauvres ; il est interdit de prendre des photos des crémations (ne riez pas, nombre de touristes ont tenté d'en prendre de près, provoquant une certaine agressivité de la part des indiens envers les touristes) ; les vaches, considérées comme des animaux sacrés en Inde, seraient jetées entières dans le Gange lorsqu'elles sont retrouvées mortes.

Dans cette vieille ville de plus de 2000 ans, nous avons fait la connaissance de Romain et Estelle, des spécialistes de l'Inde. En effet, ils ont quitté notre belle patrie un an auparavant pour visiter l'Inde (et un bout du Népal). A l'heure où j'écris, ils sont sur le chemin du retour au pays...
Enormes bises à tous les 2 et encore merci pour vos tuyaux ! A bientôt les amis !


C'est donc ensemble que nous avons découvert Varanasi et son fleuve sacré, au lever et au coucher du jour, d'une barque, pour assister aux cérémonies religieuses et aux crémations ayant lieu sur les quelques 80 ghats que compte la ville.
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Les feux de crémations.
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Cérémonie sur les bords du Gange
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Offrande au fleuve sacré, en laissant flotter une bougie.
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Magique ! Le Gange au lever du jour.

1 commentaire:

Anonyme a dit…

Salut mes neveux, vous êtes toujours aussi infatiguables! le Gange vu à la tv avait l'air si magique et spirituel, que de le voir de plus près doit faire redresser les poils des bras:à moin d'être blasé.Bravo pour l'offrande de Kenzo, sacré souvenirs!Il ne fait pas bon à y faire trempette par contre!!!on doit y trouver de tout...pas très propre tout ça!Gros Bisous à nos Indous préférés.Marie et dom.